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Mémoires
de Telgruc Extrait du livre de Roger Marzin paru en janvier 2003 - Une page de notre histoire en presqu'île de Crozon - |
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Les gardes-côtes de l'ancien régime | ||
S’il
est évident que l’armée ne s’était
pas installée sur le territoire de la commune de Telgruc, on
y a prélevé des lits pour loger les militaires à
Crozon. La présence des gardes côtes pendant la Révolution,
à Telgruc est rapportée par un arrêté de
ventôse an 3e qui cite les corps de gardes des côtes à
Crozon, Camaret, Telgruc et Saint Nic. La carte de Cassini, dressée
à la même époque, situe cette compagnie à
la pointe du Bellec. Bien avant, en mai 1722, l’écuyer de l’amirauté de Cornouaille procédait à une revue générale des milices gardes-côtes, les compagnies de la région se réunissant au Ménez Hom. La compagnie de Telgruc forte de 150 fusillés était aux ordres du capitaine Trédern Sieur de Kerbiriou demeurant en son manoir, même lieu, en la paroisse de Crozon. Pour ce qui concerne la compagnie détachée, regroupant Telgruc, Tréboul, et Hirgas elle était forte de 100 miliciens sous les ordres du capitaine ( Kerbiriou ? ), du lieutenant Guéguénou et de l’enseigne Poriel. Il y fut constaté que la milice garde-côte avait « des armes en mauvais ordre, pour piques la plus part des fourches ou bâtons, sans baïonnettes, fourniment n’y cordon, n’y poudre, n’y balles. » On a peine à croire qu’une telle compagnie avec son armement tel que décrit, pouvait s’opposer à une descente sur nos rivages. Nous l’avons vu à la lecture des cahiers de doléance en 1789 Claude Riou était capitaine de guet. On ne peut écrire la période de la révolution, sans évoquer les moyens mis en œuvre à Telgruc et ses environs, pour la défense des côtes, sachant les navires ennemis toujours présents au large et faisant parfois relâche en baie hors de portée des canons. Les côtes seront gardées par une infinité de petits postes placés à une distance rapprochée les uns des autres. Ils sont destinés à empêcher les débarquements d’émigrés, en cas d’une forte attaque par mer ou descente considérable. Un arrêté du directoire du département du 31 mars 1793 nous indique que : «1° des commissaires se rendront incessamment dans les communes qui avoisinent les côtes et seront chargé de conférer avec les maires et les officiers municipaux sur les moyens de rappeler momentanément au service les anciens gardes côtes et sur les ressources que pourraient à leur défaut les hommes de bonne volonté propre à la manœuvre des canons. 2° Que pour accélérer cette opération le nombre de batteries dont chaque commissaire aura à s’occuper sera déterminé par la commission qui lui sera délivrée...» Un état dressé par le district de Châteaulin laisse apparaître le nombre de 9 canonniers garde côte fournis par la paroisse de Telgruc conformément au règlement du roi du 22 octobre 1780. Ces défenseurs de la côte sous l’ancien régime seront remplacés par une milice. Les douaniers garde côte seront mis en place. A partir de 1793, à Telgruc, on notera la présence de Yves Le Moal, Sébastien Fourgny et Louis L’helgoualch qui percevaient 1 livre 10 sous par jour. Leur rôle était d’assurer des patrouilles de nuit et la correspondance. Il y avait 5 brigades à cette époque depuis Quélern jusqu'à Douarnenez (Roscanvel, Camaret, Morgat, Telgruc et Tréfuntec) . Ensuite d’autres corps de garde seront mis en service, pour observation, dont celui dit de Crambo en Saint Nic, qui ne sera occupé que le 1er juillet vu la difficulté de trouver les hommes appropriés. L’effectif de la brigade de Telgruc s’étoffera par la suite, en l’an 3e on y trouve : Jacques Vincent Fourgny, lieutenant des douanes ; Guillaume Fitament et Philippe Le Bris sous-lieutenants ; Alain Daniel et Vincent Bouguyon préposés ainsi que Louis L’helgoualch, Sébastien Alain Fourgny et Yves Le Moal gardes nationaux. Le métier de douanier devait laisser du temps libre au lieutenant des douanes de Telgruc, en effet le 22 ventôse an 10, il passait un bail à cheptel pour deux vaches et trois brebis estimées à 105 francs 75 centimes au près de Joseph Kérinec. Il devait donc disposer de terres et de bâtiments lui permettant de les entretenir. ... |
La dîme à Telgruc La vente des biens saisis |
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Copyright 2003, extrait du livre "Mémoires de Telgruc" de Roger Marzin | ||
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